j'ai passé la soirée à me balader sur des ro
utes de montagne. et quand je voyais des beaux pa
ysages je m'arrêtais et je filmais du mieux que je pouv
ais avec la camera numérique de gaia. à un moment il avait mê
me neigé. la caméra avait du mal. ahah. de la neige numérique sur
de la neige analogique. j'espère que gaia pourra en faire quelque chos
e...
il faut voir le lapin tout de suite !
il est 2h30 du matin et mon sang coule sur le trottoir. toute cette chaleur qu
i se répend partout, je trouve ça dégueulasse, et j'ai bien du mal à me reten
ir de vomir.
if you're awake, STOP
un soleil crasseux sur des murs blafards. les gens disent
qu'il fait beau mais personnellement je trouve ça pl
utôt déprimant...
au moment où toute la vie aura dis
paru, je me demande quelle mu
sique on aura choisi pou
r le générique de f
in. sûrement un
truc assez
noir.
quand je
lui ai pa
rlé du lapi
n, le réceptio
nniste a cru que
je cherchais de la dro
gue, il m'a filé le numéro
d'un mec. je sais pas si ça m'ai
dera beaucoup.
le corbeau essayait de me persuader qu'il était un
humain et il m'a montré cinquante fois sa carte d'ident
ité. il a dit qu'il voulait m'aider mais je sais pas trop. je
me suis toujours dit que si on voulait être chanceux il valait mi
eux éviter les corbeaux.
je me suis arrêté pour retirer de l'argent. après avoir inséré ma carte, j'a
i eu l'impression que le distributeur me parlait. je lui ai parlé de mon probl
ème avec alice, et il m'a dit ne pas arriver à saisir correctement le concept
de "17". ça a vite tourné à la conversation de merde du coup, et j'ai mis une
demi-heure pour retirer ma thune.
au milieu de cette rue déserte avec les gouttes de pluie qui s'écrasaie
nt sur le bitume autour de moi avec un bruit effrayant, j'ai trouvé
que cet orage était une sinistre incitation au suicide. et du
coup j'ai commencé à avoir froid.
je me suis réveillé à 8h du matin à poil dans
mon lit. tout transpirant. et le plus ba
d c'est que j'étais encore bourré,
salement. je me suis direct
levé pour aller vomir.
après j'ai passé g
rosso-modo une
heure à me c
oncentrer
assez sur
l'envie
de vomir
pour pas vo
mir, et pas tr
op pour pas vomir.
.. et quand je losais
je courais aux chiottes vom
ir de la bile... finalement je me
suis endormi avec les larmes aux yeux
.
je me suis assis sur un gros bout d'acier qui trainait l
à et j'ai contemplé la ville en ruine. avec le nuage de vapeu
r et de poussière qui flottait au dessus et le soleil blafard de l
'après-midi ça faisait une chouette lumière. un petit vent frais faisa
it retentir les cris des mouettes. le corbeau regardait aussi. on est rest
é là comme des cons pendant une bonne heure, et puis il m'a dit "c'est un sa
cré lapin quand même ! si on arrive encore à trouver un train à cette heure-ci
je crois que ça nous fera du bien à tous les deux".
le quai était quasiment désert. à part un clochard qui parlait tout seul.
la machoir du robot faisait un bruit atroce à chaque fois qu'il essayai
t de déchiqueter la voiture pour la faire rentrer dans sa bouche.
on l'avait retrouvé avec les yeux crevés au terminus du m
etro. il poussait des cris horribles.
j'ai eu l'impression qu'il avait vécu d
éjà un millier d'années. tout ce q
ue j'avais pensé il l'avait
déjà envisagé, et il n'
avait pas de solut
ion non plus, à
part comme
il disait
"dormir..
. dormir
le plus po
ssible". tri
ste constat je
trouve quand on a
suivi l'humanité depui
s le début.
l'autre fois n. est passé. il m'a racon
té une histoire "marrante" avec un mec à qui
il avait cloué l'oreille sur le tableau de bord de
sa caisse. une affaire de place de parking à la con. le
plus marrant c'est qu'il a jamais de problème avec ses conneri
es.
ses yeux hurlaient et sa voix était terrifiante de calme. à ce moment préc
is j'ai su que j'allais mourir. j'ai vécu une interminable minute en me dema
ndant quel effet me ferait une lame de couteau transperçant mon corps. et puis
j'ai couru.
"oula ! la gare ?? c'est par là mais si j'étais vous je prendrais plutôt le
bus." et entendant cela, l'homme fut illuminé.
l'hiver, comme la nuit, sont à cheval sur deux zones temporelles cl
airement définies. les années pour l'hiver, les jours pour la
nuit. pour dater précisément un hiver, il faut donner de
ux dates (hiver 1998-1999 par exemple). idem pour u
ne nuit (la nuit de mercredi à jeudi). la nui
t et l'hiver sont donc des zones plus o
u moins "libérées" du temps.
plusieurs témoins affir
maient l'avoir déj
à vu "au ciném
a ou à la té
lé, je sai
s plus...
sa tête
me disait
VRAIMENT que
lque chose". et
le fait était qu'
il avait été figurant d
ans une cinquantaine de film
s ces dix dernières années, pour p
arasiter à sa façon le cinéma. la légen
de disait que la première lettre de chacun de
ces films était la première lettre d'un chapitre d
e ce qu'ils appelaient "la nouvelle bible". quand j'ai de
mandé des précisions sur ce bouquin ils m'ont dit que personne
ne savait, car il n'avait encore jamais été écrit, et que leur but
était justement que personne ne l'écrive jamais. ça m'a paru chelou ma
is ils étaient assez convaincants.
est-ce que je dors ?
est-ce que j'ai dormi ?
regarde tes mains...regarde tes mains...
le bruit d'un avion qui décolle, du métal blanc qui tape dans le noir.
..noir...noir c'est l'été
le problème dans l'espace, c'est qu'on en manque...
ils étaient vraiment charmant dans leur peti
t village des égoûts, à patauger dans
des trucs immondes à longueur de
journée. en plus les vieux
néons qu'ils avaient i
nstallé à la va-vi
te ça et là le
ur donnaien
t un tein
t blafard
de malad
e. c'est l
e genre de c
oin où les gens
avaient recommencé
à bâtir leur vie sur l
a cueillette (dans les tas d
'ordures) et la chasse (au rat). b
ah, si on excepte l'odeur et le fait qu'
on voyait jamais le soleil (qu'on ne voyait qu
asiment déjà plus à la surface de toute façon), c'ét
ait un coin plutôt sympa.
je sais pas trop comment j'en suis arrivé là... la soirée avait bie
n commencé et voilà que je me retrouve au milieu de la nuit à chercher
un endroit dans cette ville de merde pour enterrer un chien crevé qui pèse
une tonne !
il avait bien la tête d'un mec qui passe les derniers instants de sa vie à rir
e comme un dément à côté d'une bombe. il m'a dit s'appeler léonard et ça m'a u
n peu surpris. d'habitude c'est un prénom que j'ai tendance à associer à l'é
quilibre. ensuite il a directement enchaîné sur ses grands projets de dest
ruction "massive mais conviviale" (il trouvait le terme amusant). je l
'ai écouté tout l'après-midi sans jamais vraiment réussir à m'y in
téresser.
- des éléments nouveaux dans l'affaire ?
- mais YA PAS D'AFFAIRE ! ET Y EN A JAMAIS E
U !
il avait senti que son temp
s n'était pas venu. al
ors il s'était lo
vé comme un se
rpent, et i
l avait a
ttendu...
un mec qui r
evient d'une pl
age en boitillant.
il a le pied en sang à c
ause d'un truc qui traînait d
ans le sable. il est tout paniqué
dès qu'il pense que ça peut s'infecter.
il cherche un pharmacien ou un hopital de tout
e urgence.
la grande classe ce serait de non seulement faire de sa vie une oeuv
re d'art, mais de la dédicacer à quelqu'un. ahaha ça tuerait trop comme
épitaphe.
le mec m'a dit que j'étais sûrement son frère. je me suis cassé dès qu'il a co
mmencé à se branler. c'est pas que je sois coincé mais l'inceste ça m'a toujou
rs un peu troublé.
- hey, t'aurais pas des feuilles s'il te plaît ?
il était hésitant. à cause du gyrophare et de la bagnole évidemment.
- t'inquiète, je suis pas flic. si ya un flic ici il est sûrement
dans le coffre, mais en tout cas j'en ai pas vu en rentrant.
la première fois que j'ai vu vincent, il taggait
des extraits de livres à la con sur les murs
. il m'a dit plus tard qu'il aurait ai
mé illustrer des trucs mais qu'i
l y connaissait rien en pe
inture.
dans le train
on était tr
op mal in
stallé (c
omprendre
"trop bie
n installé"
(ou le contrair
e)). au fond dans l
e wagon où ya les vélos
qui pendouillent à côté de no
us. enfin au moins on était peinard
pour fumer. et il faisait bien chaud.
la plage était déserte. enfin yavait bien un mec sur
un transat mais là où il était il avait les pieds dans la
flotte. je me suis décidé à mouiller mon pantalon pour aller di
scuter avec lui. après une rapide présentation et un échange en règl
e de cartes de visite (il était représentant en utopies), il m'a appris
qu'il était lui aussi adepte de la chasse au rat, "mais seulement en hiver,
à la campagne".
en atterrissant sur la bagnole le corps de la meuf s'était étiré d'au moins ci
nquante centimètres. à l'endroit où la chair s'était encastrée dans le métal ç
a faisait des bosses avec des reflets bizarres. la tête avait carrément expl
osé en heurant le trottoir, et tout le contenu était éparpillé
de manière assez répugnante tout autour.
toute ta VIE sur un DISQUE DUR.
- ... et ?
- et rien...
je parlais pas leur putain de l
angue. j'essayais de leur
expliquer pourquoi il
s m'avaient retro
uvé à poil av
ec du sang
plein la
gueule, m
ais de to
ute façon
ils pouvaient
rien comprendre
. vu la chance que j
'ai je vais me retrouver
avec une camisole de force d'
ici la fin du voyage.
- je ne me souviens plus bien. un gigantesque f
lash de lumière coupante. je veux dire, j'avais vraim
ent l'impression que la lumière me TRANSPERCAIT les yeux. e
t un effroyable bruit de crissement. du métal qui frotte sur du
métal. un métro déchiqueté. c'est à ce genre de truc que ça m'a fait
penser.
- et après ?
- après plus rien. j'étais morte je crois.
c'était un hôtel plutôt miteux. l'air suintait la poussière . tout avait l'air
mort ou sur le point de mourir. je me suis pas risqué à prendre l'ascenseur e
t je me suis tapé les quatre étages à pied.
elle avait le bout des pieds au-dessus du vide. elle voyait les voitu
res minuscules en dessous. en regardant ses jambes elle se rendit
compte qu'elle tremblait. elle cherchait une raison de deve
nir hystérique quand son téléphone sonna.
ce putain de train était resté bloqué une h
eure au milieu de nulle part. raison
: "pour votre sécurité". et pou
r la même raison d'ailleur
s, "veuillez ne pas u
tiliser les porte
s donnant sur
la voie".
à l'extér
ieur le c
orbeau se
foutait b
ien de ma gue
ule.
tout le cauchemar de cett
e journée lui revint en tête c
omme une grosse claque. c'était trop
pour lui. et tout d'un coup tout ça le tr
aversa, et ce cauchemar le nourissait au lieu de
le détruire. sa vision se brouilla et il ne vit plus
que du noir. en regardant plus attentivement il vit un pet
it truc écrit en blanc dans un coin.
de toute façon c'était pas le bon gars, donc ça aurait servi à rien...
c'était grâce à sa prudence qu'il en était arrivé là où il était. c'est sa pr
udence qui faisait qu'aujourd'hui l'Organisation lui faisait confiance, à lui.
évidemment ça passait de plus en plus souvent pour de la paranoïa, mais il s'
était toujours dit que c'était le prix à payer. il s'était procuré l'équipeme
nt qu'on lui recommandait dans l'ordre de mission qu'il avait récupéré la v
eille dans la boîte aux lettres 462. c'était dans les chiottes d'un ciném
a désaffecté, alors il la vérifiait pas souvent. mais comme les ordre
s de mission n'étaient jamais datés, il ne savait pas du tout si
sa mission avait encore une quelconque importance.
j'étais le seul à descendre là. j'ai dit au revo
ir à thomas en lui souhaitant de continuer
à se foutre de tout parce que ya qu
e ça qui paye en fin de compte.
j'ai ouvert la porte et
je suis descendu du
wagon pendant qu
'il se marrai
t. dans le
ciel le c
orbeau fa
isait des
grands cer
cles . ça fai
sait plaisir d'a
rriver.
j'avais tourné en ville toute l
a nuit après des fantômes, et mainte
nant que le soleil se levait paresseusemen
t je me suis senti tout d'un coup très frustré,
comme si tout était déjà fini alors que j'avais encore
rien pu faire. c'était vraiment dégueulasse.
derrière la porte il n'y avait rien. pas de mur, rien. un vide absolu
. ce type avait dans son salon une porte qui donnait sur un lieu qui n'ét
ait nulle part, nul temps. j'ai refermé la porte et je lui ai dit de faire
quelque chose, et que ça risquait d'être dangereux surtout avec les gamins qu
i sont souvent trop curieux et ce genre de conneries.
- qu'est-ce que vous foutez sur ce toit ?
- oh... j'essaye de m'inspirer pour écrire de la poésie...
- ah ? vous écrivez de la poésie ?
- non. pourquoi ça ?
- à quoi vous sert l'inspiration dans ce cas ?
- je ne sais pas, il m'a semblé que c'était une pluie à écr
ire de la poésie... mais naturellement puisque je ne
suis pas poète ça n'a pas beaucoup d'intérêt...
il a soudain pris un air songeur, et au bo
ut de quelques minutes de silence il
a recommencé à m'ignorer en r
egardant la pluie tomber.
même johnny,
qui aime b
ien faire
des rema
rques à l
a con dans
ce genre de s
ituations, a préf
éré fermer sa gueule.
- marina ? c'est toi ? [il a l'air pa
niqué]
- édouard ?
- putain je suis content de t'entendre ! je sais pas c
e qu'il se passe mais ya des types qui veulent nous buter...
je sais pas, ils ont l'air de nous prendre pour quelqu'un d'autr
e... [en arrière plan sa meuf lui sanglote un truc]
- qu'est-ce qui se passe ?
- mais j'en sais rien !! on a pas... ils sont trois, en train de regarder la
télé je crois... [la meuf derrière sanglote plus fort pour se faire entendre]
- écoute je sais pas trop si je suis en état de t'aider... j'ai fait quelque c
hose que j'aurais jamais dû faire... il faut que
- [à la meuf derrière] MAIS FERME TA GUEULE CONNASSE ! [plus calmement] mar
ina ?
- ...
elle tombait déjà vers les voitures.
l'Organisation du soleil noir était répartie en deux
branches ennemies. les deux étaient persuadées
que le monde allait bientôt toucher à sa
fin, mais en gros ils n'étaient pas
d'accord sur la date du "jour
où le soleil n'apporter
ait qu'obscurité". e
t pour cette rai
son, chaque b
ras de la
secte ess
aie de dé
truire l'
autre.
deux gars se croi
sent trois fois dans
des ascenseurs différents
la même soirée. à la fin de la
nuit l'un des gars tue l'autre.
dans un monde où on peut tout faire on finit fata
lement par ne plus rien faire, et on accepte avec entho
usiasme n'importe quelle règle restrictive pour guider notre
comportement. mais même comme ça il faut un paquet de règles pou
r arriver à définir une courbe suffisamment nette pour être certain de
bien agir.
il y avait un concert sur les quais. une espèce de neo-metal trashy et breton,
la chanteuse avait les cheveux bleus. en m'approchant je me suis rendu compte
que c'était sarah, et je me suis promis de lui offrir une bière à la fin du c
oncert.
order?
NO ORDER.
la Community Of Moral Advancement était en lutte contre to
utes les sectes, religions, groupements politiques, e
t en fait contre toute institution utilisant la
propagande et le contrôle mental pour pa
rvenir à ses fins. la coma elle-mêm
e faisait parler le moins pos
sible d'elle, et en géné
ral on ne pouvait ê
tre sûr d'avoir
à faire à l
'un d'eux
que lorsq
u'on étai
t une de
leurs proie
s.
une fois il avait déc
rypté par hasard un messag
e planqué dans un article de jou
rnal. il se souvenait encore de tout c
lairement. l'article traitait d'une loi sur
une espèce de taré qui s'enfonçait des trucs en
métal dans le corps pour essayer d'atteindre un nouveau
niveau de conscience. "je ne veux pas devenir une machine, j
e veux devenir un nouvel être qui sera la fusion parfait de l'homm
e et de la machine, un être nouveau parfaitement adapté au nouveau mon
de que l'homme a créé de toutes pièces et dans lequel il est en train d'é
touffer". la méthode de cryptage était simple, mais le message intéressant :
"ENGAGEZ VOUS !", suivi d'un numéro de téléphone. il avait téléphoné, c'était
une agence immobilière, il avait laissé son adresse et il avait reçu de la pu
b quelques jours plus tard.
à la télé on montre un mec qui fait une grève de la faim tant que canal #41
3 ne reprendra pas la diffusion de son dernier sitcom.
une interview de "johnny groovy", un terroriste professionnel q
ui monte des coups d'états sur mesure pour des millionnair
es désoeuvrés. il parle de la peur qui est devenue u
n spectacle, et que de toute façon il se consi
dère plus comme un "joueur de baseball d
e l'apocalypse" que comme un réel
acteur sur le plan politique,
et après ça enchaîne ra
pidement sur un tru
c pathétique où
ce grand hé
ros de la
pensée ni
hiliste,
cet artis
te de la De
struction De T
oute Chose, se co
ntente de mendier mala
droitement l'audimat... com
me tous ces porcs qui marchent e
n rang dans la rue juste en-dessous de
moi... au son des tambours et des trompette
s ! oui monsieur ! ahaha... et voilà que maintenan
t il pleure en racontant sa vie, à quel point il est con
stamment dégoûté, "mais ce dégoût me donne de l'espoir, et l'
espoir c'est l'énergie mec !"...ok...
"non, il m'a seulement dit qu'il cherchait à savoir quelle forme avait la
réalité, et qu'apparemment ce soir il allait avoir une explication."
- merde tu comprends, ce chien je l'avais depuis que j'ai cinq ans, j'ai grand
i avec, et avec mes parents qui arrivent tout à l'heure, je peux plus jte jure
...
- ouais... je vais m'occuper de ça t'inquiète pas... assieds-toi et essaie
de te détendre, je m'occupe de tout...
déjà en disant ça je savais que c'était une connerie, mais c'est en
faisant mes premiers pas dans le vent et la pluie torrentiels
que je me suis rendu compte d'à quel point j'étais except
ionnellement con...
et en plus il a presque plus d'essence a
hahaha
les araignées s'étaient
remises à tomber d
u plafond. il a
vait beau se
dire que
tout ceci
n'avait
probablem
ent lieu qu
e dans sa tête
, à chaque fois qu
e ça arrivait il passa
it la soirée recroquevillé
sous une table à les regarder tom
ber et courir le long des murs. le pré
sentateur de la météo sur la chaîne des spor
ts (qui était son informateur attitré), lui avait
assuré qu'il aurait certainement l'impression de devenir
fou au fur et à mesure qu'il en apprendrait plus sur la Terr
ible Vérité, mais qu'il lui fallait rester fort pour assumer le po
uvoir dont ils lui faisaient cadeau. il détestait tout particulièremen
t l'espèce de bruit mou qui résonnait au-dessus de sa tête quand elles s'é
crasaient en masse sur la table qui le protégeait.
ça sert jamais à rien d'attendre que "le bon temps" revienne. c'est impossible
pour la simple et bonne raison que les choses ne font jamais demi-tour. nous
sommes constamment en train de passer des points de non-retour.
il avait assez attendu. maintenant, le serpent avait faim.
j'ai parlé avec un mec qui marchait dans le désert depuis troi
s jours ce matin. il avait vraiment l'air perdu alors je
lui ai indiqué un endroit où trouver de l'eau. et j
e suis remonté.
en fait c'est une espèce de fable
désespérée sur l'inutilité d
e tout acte en ce bas m
onde. même après u
ne tempête ceux
qui chercha
ient finis
sent par
trouver.
jusqu'à ce
qu'ils trou
vent qu'il n'y
a en fait rien à
trouver.
je me suis réveillé roulé en boul
e sur un trottoir. la pluie faisait un
bruit affreux tout autour et j'avais très fro
id.
tout ça pendant cette magnifique nuit où j'entendais respirer
les étoiles.